Le Samusocial de Paris diffuse un nouveau manifeste afin de rendre compte des difficultés rencontrées par les personnes qu'il accompagne au quotidien à se soigner.
En France, la santé est un droit fondamental. La Constitution de 1946 dispose que la Nation “garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé”. Le Code de la santé publique garantit l’application de ce droit sans distinction d’âge, d’état de santé, de niveau de revenus, d’éducation ou de résidence. Pourtant, une partie de la population, en particulier les personnes en situation de grande précarité accompagnées par le Samusocial de Paris, a difficilement accès à ce droit.
Dans ce manifeste, le Samusocial de Paris constate qu’être en situation de précarité dégrade la santé et limite l’accès aux soins. Il rappelle également que la santé est un service public, l’accès aux soins un droit pour toutes et tous, et un enjeu de santé publique.
En s’appuyant sur le vécu des personnes accueillies, les constats de ses professionnel·les et les études de son Observatoire, le Samusocial de Paris appelle par le présent Manifeste les pouvoirs publics, les acteurs et actrices de la santé et les partenaires du secteur du médico-social à œuvrer conjointement pour rendre effectif l’accès aux soins pour toutes et tous en s’attaquant à trois freins principaux à l’application de ce principe constitutionnel :
- Son inaccessibilité
- Son inadaptation à certains publics
- Les discriminations qui y subsistent
Si ces obstacles s’appliquent à toutes les personnes en situation de précarité, le Samusocial de Paris souhaite toutefois mettre l’accent sur deux publics particulièrement affectés par les freins à l’accès aux soins : les personnes en perte d'autonomie et les femmes enceintes et jeunes mamans. Enfin, si la santé est à tort souvent réduite à un état physique, il convient de ne pas omettre la santé mentale, Grande Cause nationale en 2025, et sur laquelle la précarité a des effets avérés.