Après les évacuations de campement | Samusocial de Paris
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Après les évacuations de campement

21 Jun 2016 • Tribune

Le Samusocial de Paris propose des bilans infirmiers aux personnes réfugiées hébergées dans des centres

Evaluer, informer et orienter

Chaque jour, 2 ou 3 binômes infirmiers et traducteurs effectuent des bilans dans un centre, parfois deux. Si elles sont libres de participer, beaucoup de personnes réfugiées sont au rendez-vous, n’ayant vu aucun médecin depuis longtemps. «Ce volet infirmier est un complément rassurant au volet information et accompagnement assuré par l’OFII», observe Laure, coordinatrice des évaluations. Réponse à un questionnaire sur le parcours de migration, sur la santé ressentie, sur les problèmes de santé existants et les ruptures de traitement ainsi que sur la santé mentale puis prise de tension, mesure du poids et de la taille et examen de la glycémie prennent environ 40 minutes par personne. L’objectif de la mission est à la fois de réaliser un bilan transmis à la personne pour qu’elle en garde une trace, de l’informer et de l’orienter vers les dispositifs de soins accessibles sans droits ouverts. L’Observatoire du Samusocial de Paris réalisera par la suite une synthèse de ces bilans qui sera transmise à l’ARS, financeur de l’action.

Pour organiser l'intervention des équipes, Laure entre en contact avec le responsable du centre afin de planifier la journée, définir les modalités d’information des personnes hébergées, et connaître les besoins en traduction… Agnès et Thibaut, deux infirmiers du Samusocial de Paris, volontaires pour cette mission, sont accompagnés de deux traducteurs. Mamim, étudiant d’origine Afghane, traduit en langues Pashtoun, Dari et Farsi; Laure se charge de trouver un second traducteur, en fonction des besoins, le plus souvent pour une traduction en langue arabe. «Il est préférable d’avoir un traducteur habitué, observe Laure, du fait du vocabulaire nécessaire mais aussi de la spécificité de la mission. Les personnes ont un parcours de migration parfois difficile, elles sortent de campement, l'empathie est nécessaire».

A la suite ce bilan infirmier, une consultation chez le médecin est systématiquement proposée. Si l'ensemble du réseau parisien est sollicité, l'équipe a pour partenaire la PASS de l’Hôtel Dieu, qui s’est engagée à recevoir ces publics.

En une journée, chaque infirmier voit environ une quinzaine de personnes, offrant la possibilité d’être orienté et d’accéder aux traitements dont ils ont besoin, un rythme malheureusement insuffisant face au flux auquel est confronté la Ville de Paris.


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