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Notre nouveau service d’insertion professionnelle

31 Mar 2022 • Actualité

Le service d’insertion professionnelle du Pôle Hébergement Logement (PHL) a vu le jour en décembre 2020. Le retour à l’emploi est un des leviers permettant à chaque personne accompagnée de retrouver autonomie, confiance en soi, indépendance financière et une perspective augmentée d’accéder au logement.

Entretien insertion

 

Les conseiller∙e∙s d’insertion professionnelle (CIP) ont pour mission d’accompagner les personnes vers l’emploi ou la formation. Ils assurent des permanences dans les centres d’hébergements et les haltes de jour du Pôle Hébergement et Logement du Samusocial de Paris. L’accompagnement est déclenché par les travailleurs∙euses sociaux∙ales des structures du PHL qui orientent les personnes vers le service d’insertion professionnelle. Le suivi consiste alors en un premier entretien qui permet de faire le bilan de la situation de la personne, de ses ressources, ses compétences, son niveau de français, sa formation. Ensuite et grâce à d’autres entretiens, les professionnel∙le∙s et les personnes accompagnées essaient de définir conjointement un projet professionnel.  « Il y a plusieurs orientations possibles » indique Jérôme Louviot-Prévost, conseiller en insertion professionnelle, « Soit la personne est tout de suite employable, et dans ce cas là on l’accompagne avec des techniques de recherche d’emploi, soit ce qu’elle envisage de faire mérite une formation et l’on cherche celle qui sera la plus adaptée au projet ».

Car l’adaptation est bien au cœur des projets. Les personnes accompagnées aux profils très variés font en effet face à de nombreux freins, linguistiques, défaut de formation initiale, handicap, difficultés physique ou psychologique ou un âge trop avancé. Ce public a généralement besoin de passer par une période de réadaptation au travail avant d’envisager des missions professionnelles à plus long terme sur un marché de l’emploi dit « classique ». Il n’est donc pas rare d’orienter ces personnes vers des structures spécialisées d’insertion par l’activité économique. Certain∙e∙s participent ainsi au Dispositif Premières Heures, qui leur permet de remettre un pied dans l’emploi à raison de quelques heures de travail par semaine « Cela leur permet de retrouver un rythme, de respecter des horaires » indique Alice Vallereau, autre CIP du service, « mais on peut proposer aussi, pour les personnes un peu plus autonomes, des missions en travail temporaire en insertion professionnelle, ce qui nous permet de prendre en compte les profils spécifiques de nos hébergé∙e∙s. ».

Une évaluation sera faite à la fin d’année. Le bilan sera présenté aux mécènes qui ont financé la création du service d’insertion professionnelle. Les équipes vont surtout poursuivre leurs actions et développer d’autres pistes de travail explique Yoann « On a, par exemple, rencontré les équipes du Pôle Médical et Soins pour évaluer leurs besoins et étudier ensemble comment y répondre. On organise des rencontres avec les CIP de la plateforme Agate, c’est un enjeu pour nous de  travailler ensemble. Puis on a lancé plusieurs pistes de réflexion sous forme d’ateliers pour les personnes en situation irrégulière, vieillissantes, en situation de handicap… ». Les CIP réfléchissent aussi à proposer un réseau de partenaires afin de permettre aux personnes accompagnées une plus grande autonomie afin de « créer un maillage de partenaires avec des structures permettant l’apprentissage du français, du numérique, l’acquisition du permis de conduire » explique Jérôme.

Et ça marche ! « On a même été étonné par rapport au temps d’existence de notre activité ! » s’exclame Jérôme. Fin décembre 2021, plus de 80 personnes avaient été accompagnées, dont une trentaine était en sortie positive, c’est à dire entrées en formation qualifiante, ou bien ayant signé un CDI ou un CDD de six mois minimum. « On se rend compte finalement que beaucoup de personnes étaient assez proches de l’emploi et c’est ça qui est super intéressant, c’est que notre accompagnement est vraiment varié. » insiste Alice « parfois c’est juste un CV à retravailler, on donne un petit coup de pouce, on prépare l’entretien. Pour d’autres personnes, l’accompagnement est plus fourni et plus long. C’est très variable ».

 

La mission est une réussite, les besoins sont certes importants mais les résultats sont déjà très motivants. Yoann Jeanselme, nouveau responsable de la mission, en témoigne « Tous les travailleurs sociaux ou les responsables avec qui nous travaillons nous disent le bien que ça leur fait d’avoir des collègues CIP (…) car ils sont un réel appui métier sur ces questions d’accès à l’emploi.  Elles peuvent être techniques et nécessitent une connaissance approfondie des démarches d’orientation ou des différentes typologies d’insertion par l’activité économique… je suis content d’entendre ça ! ».

 


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